jeudi 1 décembre 2011

panique à bord


Je ne sais plus où ni quand a été prise celle-ci. Ce dont je me souviens, c'est que c'était avec un appareil jetable (oui, je sais, c'est mal, ne frappez plus!), et aussi d'avoir pensé que je n'aurais pas voulu être dans un avion au milieu de turbulences pareilles.
Par contre, elle me rappelle une anecdote. J'étais à vélo et je roulais sur le plateau qui surplombe la rive droite de la Somme. A cet endroit, c'est plutôt désertique, quelques arbres et habitations au loin, c'est tout. Je voyais arriver l'orage sans trop m'inquiéter... jusqu'à ce que je prenne conscience que, perdu au milieu de cette plaine nue, sur mon vélo avec le manche de ma guitare qui dépassait, je faisais le paratonnerre parfait! Comme je ne tenais pas vraiment à ce que ma "folk" se transforme en "électrique" (et moi aussi par la même occasion), dans le même mouvement de panique, j'ai retourné ma guitare (manche vers le bas) et cherché sur la carte le plus court chemin vers la vallée. Et puis, j'ai pédalé très vite!
Après l'orage, j'ai continué mon chemin en longeant le fleuve: c'est très joli.

1 commentaire:

  1. La baie de Somme est un endroit extraordinaire et singulier. Le mélange eau sable y est constant. La vase vient ajouter son grain de sel. Mais le plus effrayant est cette marée qui recouvre tout sans crier gare. Lorsque je logeais là-bas, dans un pavillon bien au sec je rêvais d'une marée qui arrivait à toute allure et qui m'obligeait à me réfugier sur des bancs de sable tout à fait instables. Escalader pour survivre, s'accrocher au vent et regarder le flux qui emporte tout, la mauvaise conscience comme la bonne, et surtout le chenal qui disparaît pour devenir un néant apaisant...

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