vendredi 18 août 2017

L'Année du Robot

Prélude à l'année académique en scépulture, inspiré par le savant fou du "Manitoba ne répond plus", par le robot "Asimo" développé par Honda, et par Franquin, j'ai bricolé vite fait cette maquette. 
Le vrai robot devrait être trois fois plus grand, soit 120 cm. 

Il sera sûrement sonore et lumineux, 
mais j'ignore encore tout de ses autres performances. 
J'aimerais qu'il puisse au minimum bouger la tête et les épaules. 

Ci-dessus, il s'éclaire encore à la bougie.


Marcher, peut-être ?...

J'aime particulièrement cette dernière photo :-) 
Mais il est encore plus crédible avec des outils et des boucles d'oreille.


Une vision allégorique de la transmission de la Vie au Robot (très malhonnêtement volée à Hergé)


En réalité, ce sera beaucoup plus fastidieux.

La situation au 17 septembre:

En octobre, ça progressait encore :

Et puis du jour au lendemain, plus un mot, plus un geste. 
J'ai eu beau le caresser dans le sens des connexions, 
le débrancher et le rebrancher,
augmenter son voltage,
rien n'y faisait.
Son gentil ramage 
et son regard de biche
éteints à tout jamais.
Alors j'ai définitivement tourné la page:


Au moins jusqu'à l'année prochaine...

samedi 8 juillet 2017

Nuit blanche



Il me guette depuis le début de la nuit. Je n’en ai pas fermé l’œil. À chaque fois que je l’entends s’approcher, je me redresse en sursaut. Aux aguets, je retiens mon souffle pour mieux entendre, mais rien : il a déjà disparu dans les ténèbres. Je me recouche alors, hésitant entre l’abandon et la lutte. Tentant de recouvrer grâce à l’horizontale, un peu de repos, mais la honte se fait jour : vais-je vraiment passer la nuit en victime consentante ? Déjà cinq heures sonnent au clocher du village. Je ne peux m’y résoudre, mais quoi ? Un ennemi invisible qui...

Invisible ? Mais cela ne tient qu’à moi qu’il ne le fût plus ! Il y a, dans le couloir, une petite commode contenant bougies et allumettes. Je me dresse au bord du lit et crânement fais le voyage dans la pénombre. De retour dans ma chambre, je fais fondre la base du petit bout de chandelle et le colle au fond de la soucoupe qui repose sur ma table de nuit. Qu’il vienne maintenant, le monstre !

Fière de moi, j’observe mon royaume reconquis. Il me reste une heure de sommeil. À moi les doux rêves ! Soudain, sur le mur de plâtre blanc, à la lumière falote de la bougie, une tache inconnue, une ombre. J’approche la bougie, pas trop près. C’est lui ; immobile, à l’affut, qui attend son heure. Ah, mais non, cette fois-ci, je te vois ! C’est mon tour. Tu vas payer ! Je vide mon verre d’eau. Dans le tiroir de ma table de nuit, je trouve un papier. Je m’approche tout en me dégageant de la lumière de la bougie. Il faut que je le voie bien, je n’ai pas le droit à l’erreur. Mon verre dans la main droite, je m’approche. Trente centimètres du mur, vingt, quinze... Il est juste au dessus du monstre.

Clac ! Le verre vient de s’abattre contre le mur. Je glisse ma feuille entre les deux et je ramène mon prisonnier vers mon lit. À la lumière de la bougie, je savoure ma victoire, mais ma vengeance ne saurait se résumer à la réclusion : seule la mort pourrait me compenser de mes tourments. Oui, la mort. En Enfer. Je reprends mon verre et je l’approche de la flamme. « Regarde, petit monstre, regarde ta peine. Tu vas connaître la vengeance de Marjolaine. » J’aime à penser qu’il s’affole. Je retourne le verre, papier vers le bas que je ne tiens que par un coin, et je le place à la verticale de la flamme. Je vois le papier brunir et je vois la bête se tordre. J’imagine la chaleur, j’imagine la douleur. Un dernier spasme et il tombe sur le papier qui s’enflamme presque. Il est mort. J’en éprouve un plaisir intense : « Bien fait pour toi, sale moustique ! » J’ai presque envie qu’il y en ait d’autres...

Je vais pour, enfin, me coucher et dormir, mais Maman m’appelle :
« — Marjo, c’est l’heure de l’école !
— Oh non, M’man, je suis fatiguée.
— Fatiguée ? Tu as eu toute la nuit pour dormir. Allez, debout ! Ne fais pas ta mijaurée. »
Je sors de ma chambre. La maison est baignée de lumière. Vivement ce soir !

samedi 10 juin 2017

Nel dans tous ses états

Voici quelques photos d'Isabelle qui fixent les images sur la pierre;
L'idéal aurait été de filmer toute la séquence, qui dure un peu plus de 3 minutes.
Non. L'idéal serait de venir voir par vous même. Mais c'est fini ce dimanche, hélas.

(Ce blogue n'est pas idéal pour publier des images...)
 









dimanche 5 février 2017

Machine

Je m'étais fait à l'idée que ce blogue ne contenait que du texte, et parfois, l'une ou l'autre photo.
Mais quand je remonte le fil, je m'aperçois qu'il y avait beaucoup plus d'images au début. Maintenant que je n'écris plus (provisoirement?), il faut bien que je continue à nourrir cet espace, quitte à tricher avec la chronologie.
Car j'en ai eu terminé avec Machine vers mai 2016, alors que je suis toujours occupé aujourd'hui (février 2017) avec les danseuse-danseur.



Machine m'a occupé presque tout un semestre de sculpture à l'Aca. Elle intriguait les autres élèves, amusait Philippe (le prof) et me posait de nombreux défis. J'ai été content d'arriver au bout (?). Elle traine maintenant dans un coin de mon appartement. Véronique voudrait me l'emprunter; j'attends toujours qu'elle vienne la chercher :-)
Elle est également à votre disposition si vous voulez épater vos amis lors d'un repas à la maison :-D


En tapant IMG 1810 machine à rien" (et IMG 1811...) sur Youtube, vous aurez de meilleures images.

Le Magazine Littéraire en mouvements



Ce n'est pas tous les jours que je suis satisfait de mon travail en "Arts Plastiques".
Machine (cfr http://robertguilleaume.blogspot.be/2017/02/machine.html ) m'avait beaucoup amusé, mais c'était un travail de bric et de broc, qui ne convenait que moyennement à mon besoin maniaque de contrôle : il aurait fallu qu'elle soit beaucoup plus "puissante" ! :-) 
Ici, avant l'objet, il y avait le projet. Certes, il a évolué, notamment grâce aux remarques de Philippe et surtout celles d'Isabelle (cfr http://robertguilleaume.blogspot.be/2016/12/making-of-de-le-danseur-et-la-danseuse.html ). Mais il y a eu très vite l'évidence du mouvement, de la danse : moins un travail de la matière qu'une appropriation de l'espace.
Et c'est l'aboutissement de ce projet qui me réjouit.